Ce livre marque l’achèvement de dix années de photographie par Philong Sovan, jeune photographe cambodgien talentueux, sur la vie nocturne dans son pays. Son travail débute en 2010 à Siem Reap. Proche des temples d’Angkor, la ville bat au rythme du tourisme pendant la journée. Le photographe se demande alors à quoi ressemble la cité une fois que les touristes dorment et que l’éclairage public inexistant la laisse dans l’ombre. De quartier en quartier, il circule inlassablement sur sa petite motocyclette, débusquant dans la lumière de son phare un monde qu’il ignorait. Sa quête s’étend bientôt à Phnom Penh. Dans une écriture photographique tout en couleurs denses et en cadrages précis, jouant avec les faibles lumières de l’activité humaine augmentées seulement de celles de son véhicule, il dresse de la vie urbaine cambodgienne un portrait dense et flottant à la fois, et plein d’étonnement pour les personnes dont il partage brièvement l’existence…
Le livre s’accompagne d’un texte de Christian Caujolle, qui a découvert son travail et a contribué à la reconnaissance internationale de la photographie cambodgienne.
This book completes a ten years work by Philong Sovan, a young and gifted Cambodian photographer who has been documenting his country’s nightlife. This work started in 2010 in Siem Reap, the neighbouring city of Angkor temples, the heart of which beats with tourism during daytime. Philong then wondered what the city looks like when tourists are asleep and when it is kept in obscurity by the lack of street lightning. He began drifting tirelessly from one side of the city to the other on his small motorbike, in the headlight of which an unknown world emerged. His rides soon extended to Phnom Penh. With his intensely coloured and meticulously framed photographs, playing with the faint light of human activity only enhanced by the one of his vehicle, he provides a picture of Cambodian urban life that is at once dense and floating, tinged with his astonishment for the people with whom he briefly crosses paths.
With an essay by Christian Caujolle, who discovered Philong’s work and contributed to Cambodian photography’s international acknowledgment.