1ère édition numérotée sur 130 exemplaires.
Exemplaire Signé.
Regarder, tout voir, regarder le monde en son centre. Être comme Dieu. […] Mais ce centre n’a pas sa place dans une géographie traditionnelle: ce sont les prairies électroniques infinies, sauvages et mystérieuses du Big Data. Et c’est une opportunité pour tout le monde, à travers les écrans: arriver à violer (et laisser les autres violer) le vestibule intime de l’espace et du temps, avec un regard.
Panopticon est un moyen raisonnable de cette violation: le journal d’un homme qui a parcouru les écrans. Dans ces images, vous pouvez trouver un tour du monde possible autour des images que le monde a produites et stockées sur le Web, au cours des dix dernières années. Des mois de collecte quotidienne méticuleuse: une immersion dans le moniteur, au fond du vaste abîme sombre de la base de données. Entrer dans ce flot d’images, c’est comme tomber au cœur de cette époque de notre, sentir sa propre obscurité: une obscurité qui quelque part, commence à bouger, un corps qui capte toute la lumière du monde juste pour en laisser un peu brillant, rapide, collant, des taches douloureuses en brillent.
Riccardo Dogana a rassemblé ces éclairs éblouissants sur la cornée mécanique de son propre appareil photographique, sans aucune attitude froide, se laissant tomber sur les écrans dont notre monde est fait. Ce qu’il voit arriver nous fait nous sentir perdus, cela nous dérange, cela nous fascine. C’est comme si nous ne pouvons pas croire à ce que nous voyons; ou mieux: on doute de sa cohérence. Ils ressemblent à des hallucinations, des phosphènes, des fractales d’un esprit dans lequel nous sommes perdus. Et pourtant, les images de ce livre nous appartiennent et nous sont fraternelles: nous ne pouvons que ressentir notre pleine participation. On pense même qu’on les a déjà vus: comme des ombres volées sur nos écrans, déjà-vu. […]
Il n’y a pas d’euphorie. Pas d’enthousiasme facile, pas d’abandon naïf. Devant une possibilité aussi radicale de voir, il y aurait deux voies praticables: la pornographie ou la guérison. Riccardo Dogana, au contraire, nous en montre un troisième, au croisement des deux: témoigner. (Tommaso Di Dio)
130 copies numbered and signed.
Riccardo Dogana (1983), self-taught, comes to photography in 2018 with 16/9 shots curated by Francesca Serravalle and finalist at Premio Voglino. In 2020 with Wallpapershe won the Refocus # 2 Awardorganized by the Museum of Contemporary Photography MUFOCO in Milan and it will be the subject of a collective exhibition at the Milan Triennale. Panopticon, part of Dogana’s monitor trilogy together with 16/9 shots, is his first project to become a book.
To watch, to see everything, to watch the world staying at its center. To be like God. […] But this center has no place in a traditional geography: it is the endless, wild, mysterious Big Data electronic prairies. And this is an opportunity for everyone, through the medium of screens: getting to violate (and of letting the others violate) the intimate vestibule of space and time, with a look.
Panopticon is a reasonable way to this violation: the diary of a man who travelled through the screens. In these images you can find one possible circumnavigation around the images the world produced and stored in the web, in the last ten years. Months long meticulous daily collection: one immersion into the monitor, deep into the vast dark abyss of the database. Entering this stream of images, feels like falling into the heart of this time of our, sensing its own murk: a darkness that somewhere, starts to move, a body that captures all the world’s light just to let some bright, quick, sticky, painful smudge shine out of it.
Riccardo Dogana gathered these dazzling flashes on the mechanical cornea of his own photographic device, without any cold attitude, letting himself down the screens our world is made of. What he sees happen makes us feel lost, it bothers us, it fascinates