« Jungftak, (n.) un oiseau persan, dont le mâle n’avait qu’une seule aile, du côté droit, et la femelle seulement une aile, du côté gauche ; le mâle avait un crochet d’os, et la femelle un œillet d’os, et c’est en unissant l’œil et le crochet qu’ils ont pu voler. »
Quelle que soit l’encyclopédie que nous recherchons, nous sommes habitués à la traiter comme une source de connaissances sur le monde, les gens et les phénomènes. Une source sur laquelle nous n’avons aucun doute que les informations qu’elle contient sont vérifiées et vraies. Mais que se passerait-il si c’était autrement ?
« La catastrophe de la bière Baldock, s’est produite le 14 mars 1904, lorsqu’un sol instable d’une salle de stockage s’est effondré à la brasserie Simpson, dans ce qui est maintenant Simpsons Drive, dans la ville de Baldock dans le nord du Hertfordshire en Angleterre. Environ 300 barils et caisses de bière sont tombés sur trois étages dans la brasserie. Certaines rues environnantes ont été temporairement frappées par une vague de bière, qui aurait détruit trois maisons et tué un chien.
Weronika Gęsicka a entrepris le projet héroïque de rechercher dans les anciennes encyclopédies des entrées qui avaient été créées afin de prouver le plagiat sous forme de réimpression illégale de leur contenu. Elle a illustré chacun des entrées qu’elle a trouvée à sa manière : en modifiant des photos de stock et en créant de nouvelles images en utilisant l’intelligence artificielle. De cette façon, une encyclopédie unique d’événements, d’animaux, de personnages et d’objets faux a été créée.
« Mountweazel, Lillian Virginia, 1942-1973, photographe américain. Elle a reçu des subventions gouvernementales pour réaliser une série de photo-essais sur des sujets inhabituels, y compris les bus de New York, les cimetières de Paris et les boîtes aux lettres rurales américaines.
Mais derrière cette collection apparemment amusante se trouve une question très importante : comment pouvons-nous fonctionner à l’ère de la manipulation de l’information et des fausses nouvelles, alors que même les encyclopédies ne peuvent pas être fiables ? Sur quelles sources pouvons-nous compter pour s’assurer qu’elles ne fournissent pas de données fabriquées ? Comment pouvons-nous distinguer entre les fausses nouvelles et les informations fiables ?
Les images créatives de Weronika Gęsicka sont accompagnées d’un essai écrit par Charlotte Cotton, commissaire et théoricienne de la photographie de renommée internationale.
“Jungftak, (n.) a Persian bird, the male of which had only one wing, on the right side, and the female only one wing, on the left side; the male had a hook of bone, and the female an eyelet of bone, and it was by uniting hook and eye that they were able to fly.”
Whatever encyclopaedia we reach for, we are used to treating it as a source of knowledge about the world, people and phenomena. A source about which we have no doubt that the information it contains is verified and true. But what would happen if it were otherwise?
“The Baldock Beer Disaster, occurred on March 14, 1904, when an unstable storage room floor collapsed at the Simpson Brewery, in what is now Simpsons Drive, in the North Hertfordshire town of Baldock in England. Around 300 barrels and crates of beer fell three floors through the brewery. Some surrounding streets were temporarily hit by a wave of beer, which reportedly destroyed three houses and killed a dog.”
Weronika Gęsicka undertook the heroic project of searching old encyclopaedias for entries that had been created in order to prove plagiarism in the form of illegal reprinting of their content. She illustrated each of the headwords she found in her own way: by modifying stock photos and creating new images using artificial intelligence. In this way, a unique Encyclopædia of fake events, animals, characters and objects was created.
“Mountweazel, Lillian Virginia, 1942-1973, American photographer. She was awarded government grants to make a series of photo-essays of unusual subject matter, including New York City buses, the cemeteries of Paris and rural American mailboxes.”
But behind this seemingly amusing collection lies a very important question: how can we function in an age of information manipulation and fake news, when even encyclopaedias cannot be trusted? What sources can we rely on to ensure that they do not provide fabricated data? How can we distinguish between fake news and reliable information?
Weronika Gęsicka’s creative images are accompanied by an essay written by Charlotte Cotton, an internationally renowned curator and photography theorist.
























