Greene Stanley
Stanley Greene naît en février 1949 à Brooklyn dans une famille de la classe moyenne. Ses deux parents étaient des acteurs. Son père était un syndicaliste et un des premiers Afro-américains élus en tant que dirigeant de la Screen Actors Guild, et au mouvement Renaissance de Harlem. Son père a été placé dans les années 1950 sur une liste noire des communistes et a été forcé à ne jouer que des rôles subalternes anonymes au cinéma.
Ses parents lui ont offert son premier appareil photo à l’âge de onze ans.
Stanley Greene a commencé sa carrière en tant que peintre, mais il prenait également des photos comme moyen de rassembler les scènes qu’il peignait. En 1971, alors membre du mouvement révolutionnaire afro-américain Black Panthers et contre la guerre du Viêt Nam, son ami, le photographe William Eugene Smith lui a offert une place dans son studio et l’a encouragé à étudier la photographie à l’école des arts visuels de New York et l’institut d’art de San Francisco.
À cette époque, Stanley Greene a effectué quelques travaux en tant que photographe, y compris prendre des photos de groupes de rock et travailler chez Newsday. En 1986, il a photographié des défilés de mode à Paris. Il se considérait comme étant un amateur. Il était habitué des cafés, prenait des photos de filles et consommait de l’héroïne. Après le décès d’un de ses amis du SIDA, Stanley Greene a abandonné la drogue et a commencé à prendre plus au sérieux sa carrière de photographe. Il a commencé le photojournalisme en 1989, quand sa photo Baisers à tous, le mur de Berlin d’une ballerine avec dans sa main une bouteille de champagne, est devenue un symbole de la chute du mur de Berlin.
Alors que Stanley Greene travaille pour l’Agence VU, il se retrouve bloqué pendant la tentative de coup d’État sanglant contre Boris Eltsine à la Maison blanche à Moscou.
Stanley Greene a couvert des pays déchirés par la guerre comme le Haut-Karabagh, l’Irak, la Somalie, la Croatie, le Cachemire, et le Liban. Il a pris des photos du génocide rwandais en 1994 ainsi que de la côte du Golfe aux États-Unis en 2005 au lendemain de l’ouragan Katrina.
Dès 1994, Stanley Greene devient célèbre pour sa couverture de la Seconde guerre en Tchétchénie qui a été publiée en 2004 dans un livre, Open Wound (Plaie à vif). Ses photos ont attiré l’attention du public sur « la souffrance qui a marqué la dernière résurrection tchétchène après des décennies de lutte pour l’indépendance ». Il a également photographié les guerres et la pauvreté en Afrique, en ex-Union Soviétique en Amérique centrale, en Asie et au Moyen-Orient, mais son travail le plus connu est sa couverture de la guerre en Tchétchénie.
Il a publié plusieurs livres, dont Plaie à vif : Tchétchénie 1994-2003 aux éditions Trolley et Black Passport. Stanley Greene est membre fondateur de l’agence Noor.
En 2008, il révèle avoir contracté l’hépatite C, probablement au Tchad en 2007, à cause d’un rasoir contaminé. Après une cure, il est allé en Afghanistan où il a photographié une histoire intitulée Crise de toxicomanie et des maladies infectieuses.
Stanley Greene meurt dans le plus grand dénuement le 19 mai 2017 à Clichy, à la suite d’un cancer du foie, à l’âge de 68 ans. -biographie de Wikipedia
Prix et distinctions
- Alicia Patterson Fellowship (1998)
- Prix W. Eugene Smith (2004)
- Prix International Planète Albert Kahn (2011)
- Aftermath Project Grant (2013)
- Lifetime Achievement Visa d’Or Award (2016)
- World Press Photo à cinq reprises
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Stanley Greene : Plaie à vif ; Tchétchénie, 1994-2003
Depuis 10 ans, le photographe témoigne aux cotés des Tchétchènes des visions d’horreur et d’inimaginables cruautés. Ses images interdisent l’oubli et obligent à réfléchir.
«Au début on voit une plaie à vif. Infectée et désastreuse. Elle respire le chaos et la mort réclamant de renaître. Regardez cette plaie ouverte et vous verrez le passé. Regardez de plus près et vous verrez l’avenir»
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Photo Poche N° 118 : Stanley Greene
Recueil de photographies prises pendant dix ans lors de la guerre de Tchétchénie. Photographe américain basé à Paris, Stanley Greene, ancien membre de l’agence Vu et récent fondateur de l’agence Noor, est l’un des photo-reporters les plus respectés de sa génération. Il s’illustre notamment dans sa prise de risque, son engagement et son analyse des situations et conflits qu’il documente.