Désormais seul au cœur d’une forêt dans laquelle, je cite, « on entre comme dans une église », et qui n’est pas sans me rappeler celle, splendide et infernale, immortalisée par Lars von Trier dans Antichrist, je me laisse glisser dans la marge des images et je suis tour à tour « She » et « He », couple dévasté qui, dans le film, essaie de remonter la pente tant « bien » que « mal ».
“C’était un jour d’hiver sur une route en virages, quand tout semble s’ouvrir devant soi. Le dehors, la lumière et la forêt vers lesquels nous roulions étaient une promesse à eux seuls. Comme un couperet, la brume est tombée sur le paysage. Et l’effroi sur moi. Je me suis perdue bien au-delà de ce que signifie la perte de repères, confuse et désorientée bien au-delà de mon propre corps. Là exactement où la beauté mystérieuse du monde laisse place aux peurs de l’enfance.” ; préface de Philippe Bresson.