Il y a 50 ans, le photographe new-yorkais Eugene Richards (né en 1944) a travaillé comme volontaire VISTA, puis comme journaliste dans le delta de l’Arkansas. Même après que le journal qu’il a aidé à trouver ait fermé ses portes, Richards a continué à revisiter la région. Début 2019, il est retourné dans la petite ville d’Earle, en Arkansas, où, une nuit de septembre 1970, des manifestants pacifiques ont été attaqués par une foule d’hommes et de femmes blancs brandissant des bâtons et tirant avec des armes. Traversant les voies de ce qui avait été le côté noir de la ville dans le côté blanc de la ville, Richards est arrivé sur un vieux magasin d’appareils. Sur les murs ombragés et fissurés du bâtiment ont été peints les visages de Jésus, Malcolm X, H. Rap Brown, Angela Davis, Martin Luther King et John Brown — les visages de la révolution, de la réconciliation, du changement. Dans les mois qui ont suivi, l’ancien magasin est devenu pour Richards une sorte de portail, une porte d’entrée dans l’histoire volatile de la région et dans la vie de ceux qui ont vécu, lutté, élevé des familles, vieilli et y sont morts.
The Day I Was Born entremêle des images pleine page d’Earle avec des récits profondément personnels avec les mots des gens qui y vivent.
Fifty years ago, New York–based photographer Eugene Richards (born 1944) worked as a VISTA Volunteer and then as a reporter in the Arkansas Delta. Even after the newspaper he helped found closed its doors, Richards kept revisiting the region. In early 2019 he returned to the small town of Earle, Arkansas, where, on a September night in 1970, peaceful protesters were attacked by a crowd of white men and women brandishing sticks and firing guns. Crossing the tracks from what had been the Black side of the town into the white side of the town, Richards happened upon an old appliance store. On the shadowy and cracked walls of the building were painted the faces of Jesus, Malcolm X, H. Rap Brown, Angela Davis, Dr. Martin Luther King and John Brown—the faces of revolution, reconciliation, change. In the months that followed, the old store became for Richards a kind of portal, a doorway into the region’s volatile history and into the lives of those who lived, struggled, raised families, grew old and died there.
The Day I Was Born interweaves full-bleed images of Earle with deeply personal narratives in the words of people who live there.
