En 1976, l’artiste, photographe et designer belge Herman van den Boom sillonne les États-Unis à plusieurs reprises. Son ami regretté, le Néerlandais Toon Michiels, l’y accompagne. Les deux hommes exercent les mêmes activités, et ils partagent les mêmes idées. Le but du voyage : photographier des thèmes typiquement américains, panneaux d’affichage, enseignes lumineuses, personnages publicitaires et drive-in. Ils bénéficient d’une aide financière, pour mener à bien deux projets artistiques : Toon Michiels photographie les enseignes lumineuses et Herman van den Boom les cinémas. Depuis son enfance, van den Boom est familier des cinémas. La famille de sa mère en exploitait plusieurs, et il jouait souvent sous le grand écran. La grande époque des drive-in était déjà révolue, alors que dans les années 1950 et 1960, les États-Unis en avaient compté environ quatre mille ; préface de Klaus Honnef.
Les photographies de drive-in américains de Herman van den Boom montrent que la plupart n’étaient plus, en 1976, en fonction depuis longtemps ; il ne reste que des paysages vides, inhospitaliers, et des vestiges de constructions. Des surfaces de projection géantes fixées entre deux poteaux, et d’immenses panneaux DRIVE-IN THEATRE, Elko MOTOR-VU ou encore 101 MOVIES…