Au cours de l’été 1955, un John Cohen relativement naïf et mal informé traversa le détroit de Gibraltar. Il est arrivé à Tanger avec une note manuscrite en arabe cursif; l’homme qui l’avait composé à New York lui avait dit de «garder ce papier loin de son passeport». Cohen n’avait aucune idée de pourquoi ni même de ce que disait la note; il ne s’adressait pas à une personne spécifique. Il a simplement été chargé de chercher un certain homme à son arrivée, qui l’enverrait ensuite vers «les autres». Le voyage par ailleurs simple de Cohen pour faire des photographies au Maroc a donc commencé par un sentiment d’intrigue et peut-être de risque.
C’était le premier voyage de Cohen hors de l’Amérique pour voir le monde. Dans ses mots: «La photographie m’a conduit vers une culture lointaine, avec le désir de représenter ce que je pouvais y voir et ressentir, et ne pas être distrait par la chronologie ou la pensée. Mes photographies se voulaient une réponse sensuelle à la lumière et aux personnes qui habitaient ces espaces. Ces photos du Maroc étaient… une indication de ce qui allait arriver ; photos en n.b. et en couleurs.
In the summer of 1955 a relatively naive and uninformed John Cohen crossed the straits of Gibraltar. He arrived in Tangier with a handwritten note in cursive Arabic; the man who had composed it in New York had told him to “keep this paper far from your passport.” Cohen had no idea why or indeed what the note said; it was not addressed to aspecific person. He was simply instructed to look for a certain man when he arrived, who would th en send him to “the others.” Cohen’s otherwise straightforward trip to make photographs in Morocco thus began with a sense of intrigue and perhaps risk.
This was Cohen’s first journey outside America to see the world. In his words: “The camera led my way to a distant culture, along with the desire to represent what I could see and sense there, and not be distracted by chronology or thought. My photographs were intended to be a sensual response to light and to the people who inhabited these spaces. These Morocco photos were … an indication of what was to come.”
