1ère édition tirée à 350 exemplaires.
“Les guerres existent depuis que je suis né, elles sont une sorte de toile de fond sur laquelle ma vie se déroule, mais je n’ai pas d’autre expérience de ces guerres que celle d’un écran, je n’en suis qu’un témoin passif. Les photographies de guerre sont censées nous informer, témoigner, mais les médias les lissent et leur circulation les appauvrit et les déforme.
Alors la suite, ce qui vient après tout ce qui a été dit…
Je ne sais pas si les images plates suffisent à raconter, à témoigner, à informer. J’en doute. J’ai besoin de toucher, de questionner la distance que nous avons prise avec ces images. J’ai besoin de modeler pour convoquer de nouveaux signes. Faire du geste un espace de traversée des couches du temps, créer des interstices, des zones de défiguration où peuvent surgir notre mémoire et notre oubli.
Dans la peau de l’image, je cherche une matière pour éveiller la pensée, la laisser s’infiltrer. Un lieu de réflexion profonde qui ouvrirait à des milliers de représentations qui prendraient en compte la densité et la complexité du monde qui m’entoure. Je cherche un lieu mental, un espace mémoriel, qui questionnerait immédiatement la re- présentation des images et qui questionnerait immédiatement l’Histoire”. -extrait du film Lisa Sartorio Faire Surface de Stanislav Valade
1st edition of 350 copies.
« Wars have existed since I was born, they are a kind of background against which my life unfolds, but I have no experience of these wars other than that of a screen, I am just a passive witness. Wars have existed since I was born, they are a kind of background against which my life unfolds, but I have no experience of these wars other than that of a screen, I am just a passive witness.
Photographs of war are supposed to inform us, to bear witness, but the media smooth them out and their circulation impoverishes and distorts them.
So what comes next, what comes after everything has been said…
I don’t know if flat images are enough to tell the story, to bear witness, to inform. I doubt it. I need to touch, to question the distance we have taken with these images. I need to model to summon up new signs. To make the gesture a space for traversing the layers of time, to create interstices, zones of disfigurement where our memory and our forgetfulness can emerge.
In the skin of the image, I look for material to awaken thought, to let it seep through. A place for deep reflection that would open up thousands of representations that would take in the density and complexity of the world around me. I’m looking for a mental place, a memorial space, that would immediately question the re-presentation of images and that would immediately question History ». -extract from the film Lisa Sartorio Faire Surface by Stanislav Valade