« Je ne me suis senti obligé de travailler sur de grands ensembles de travaux photographiques que deux fois dans ma vie, les deux fois où j’ai pris mon appareil photo et commencé à photographier. Je pense que c’est ma façon de comprendre ce qui se passe autour de moi, j’utilise mon appareil photo comme un bouclier et un outil pour traiter mentalement les situations. »
Chaque photographie dans le livre a été réalisée avec un appareil photo grand format avec un grand soin pour l’uniformité de la perspective et du cadrage. L’intention de Luke David Kellett était de créer une structure et une cohérence qui soulignent à la fois les différences et les similitudes entre les détails architecturaux de la ville, mais aussi de permettre au spectateur de se concentrer sur les individus sans être distrait par une composition changeante.
« En plus d’aimer personnellement l’uniformité des typologies, tout autour du monde à l’époque était chaotique et inconnu. Photographier ce projet comme une typologie a fourni une certaine structure à laquelle je pouvais m’accrocher. Pédantiquement obsédé par les petits détails de la correspondance des images m’a calmé, m’a ancré et m’a donné la concentration pendant une
période très étrange. »
En raison des conditions de confinement, Kellett a dû développer le film couleur grand format à la main. Ce processus complexe entraîne des défauts techniques et des résultats inattendus dans certaines des images. Il a choisi d’embrasser les bizarreries pour aider à exprimer et représenter les circonstances surréalistes de l’époque. Chaque ménage a été interviewé sur leur parcours, leurs craintes et leurs espoirs, et un résumé de ceux-ci est inclus dans le livre pour donner un aperçu de la vie des résidents à l’époque. Bien que le projet soit spécifique à une ville, il représente les expériences de nombreuses communautés internationales pendant la pandémie.
« J’espère que le projet stimulera une réflexion plus profonde sur notre humanité commune dans les années à venir et servira de rappel de notre capacité à nous rassembler en temps de crise. ”
‘I’ve only felt compelled to work on major bodies of photographic work twice in my life, on both occasions I’ve picked up my camera and started shooting. I think it’s my way of understanding what is occurring around me, I use my camera as a bit of a shield and a tool to mentally process situations.’
Each photograph in book was made on large-format camera with great care for uniformity of perspective and framing. Kellett’s intent was to create a structure and consistency which highlighted both the differences and similarities between the architectural details of the town but also allowing the viewer to focus on the individuals without being distracted by a changing composition.
‘Apart from personally loving the uniformity of typologies, everything around the world at the time was chaotic and unknown. Photographing this project as a typology provided some structure that I could cling on to. Pedantically obsessing over the tiny details of matching the images calmed me down, grounded me and gave me focus during a very strange time.’
Due to the conditions of lockdown, Kellett had to develop the large format colour film by hand. This complex process lead to technical flaws and unexpected results in some of the images. He chose to embrace the quirks to help express and represent the surreal circumstances of the time. Each household was interviewed about their circumstances, fears and hopes, and a summary of these is included in the book to provide insight to the residents’ lives at the time. Although the project is specific to one town, it represents the experiences of many international communities during the pandemic.
‘My hope is that the project will stimulate a deeper reflection on our shared humanity in years to come and serve as a reminder of our ability to come together in times of crisis.’
