Édition revue et augmentée du fameux livre éponyme publié vingt ans plus tôt qui inscrivait Michael Ackerman parmi les figures majeures de la photographie, le présent ouvrage offre un nouvel editing réalisé par l’artiste. Revisitant ses archives accumulées lors de ce voyage en Inde réalisé dans les années 1990, le photographe fait ici un pas de côté : le changement de format, de concept graphique et l’introduction d’images inédites offrent au lecteur un nouvel opus.
Plongée au coeur de Bénarès, ville la plus sacrée de l’hindouisme qui accueille des pèlerins venus mourir ici pour effacer leurs péchés et mettre un terme au cycle des renaissances, End Time City nous immerge dans un monde hallucinatoire. Michael Ackerman nous conduit dans une folle déambulation parmi les étroites rues de la cité sainte qui mènent aux ghats et aux aires de crémation. Saturées de poussière, peuplées de présences fantomatiques aux regards intenses, les images d’Ackerman restituent un monde à la limite du rêve éveillé, où la sensation de simultanéité passé-présent semble tangible. Le temps paraît encapsulé : le photographe saisit la fureur et le bruissement du monde. Ses images parlent de transformation : venus se décharger du fardeau du temps et de la mortalité, femmes et hommes se mêlent aux chiens errants, surgissent au détour d’une ruelle, nous regardent de la profondeur d’une maison. L’état fiévreux qui règne ici, empreint à la fois de lenteur et d’une folie agitée, donne à voir la vanité du monde. L’expérience intime du photographe se fait expérience de l’universel. Femmes et hommes sont unis dans un même mouvement d’errance au fil des rues. Nous sommes à la fois tout prêt de la mort comme de la vie.
Le présent ouvrage offre un nouvel editing réalisé par l’artiste. Revisitant ses archives accumulées lors de ce voyage en Inde réalisé dans les années 1990, le photographe fait ici un pas de côté : le changement de format, de concept graphique et l’introduction d’images inédites offrent au lecteur un nouvel opus.
The first publication of End Time City listed Michael Ackerman as a major figure in photography. Twenty years later, this new edition, reimagined by the artist, presents a selection of his iconic photographs, enriched with many completely new images, taken during his recent trips to Benares, in 2018 and 2020. This new visual corpus gives to see a greater presence of animals in Ackerman’s universe.
The latter takes us on a crazy stroll through the narrow streets of Benares, the most sacred city in Hinduism, which welcomes pilgrims who have come to die here to erase their sins and put an end to the cycle of rebirth. Saturated with dust, populated by ghostly presences with intense gazes, Ackerman’s photographs render a world bordering on daydreaming.
This new opus unfolds in a revised format and visual sequences, punctuated by new media, contact sheets, Polaroids, panoramics, leaflets, etc., which restore all the power and singularity of Ackerman’s photographic writing.
Christian Caujolle, one of the first to discover this work in 1997 and author of an essay in the original edition of End Time City in 1999, wrote a special text for this new version of the book.
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