Paradise City suit la recherche de Sébastien Cuvelier à travers les paysages tant contemporains qu’anciens de l’Iran pour localiser une version insaisissable et onirique du paradis.
Le voyage de Sébastien Cuvelier en Iran a été inspiré par un manuscrit écrit sur le voyage de son défunt oncle à Persépolis il y a près de 50 ans. À Paradise City, des photographies du séjour de Cuvelier en Iran sont superposées sur le journal de son oncle pour créer une conversation entre les deux voyages. Le livre suit sa recherche à travers les paysages contemporains et anciens de l’Iran pour localiser une version insaisissable et onirique du paradis.
L’Iran dépeint dans les écrits et les photographies de son oncle – qui ont ensuite fait surface dans une mallette – était très éloigné de celui auquel Cuvelier était confronté. La révolution de 1979 a irrévocablement transformé le pays en un État dans lequel la vie des citoyens est limitée. La population jeune et branchée du pays a dû constamment adapter son mode de vie afin de contourner les limites imposées par le gouvernement. En conséquence, les jeunes aspirent à partir – ils cherchent le paradis, mais ne savent pas où chercher.
Cuvelier tente de refléter cette quête du paradis dans ses photographies – métaphoriques, fugaces et illusoires – chaque image apparaît comme un morceau d’un puzzle immatériel combinant ce qui était ou pourrait être, avec le présent. Les photographies représentent des vues, des jardins, des personnes ou des bâtiments, souvent physiquement cachés ou voilés par le matériel, le feuillage, l’obscurité, le point de vue ou l’ombre. Ils montrent des aperçus de l’Iran contemporain à travers les yeux de Cuvelier et des personnes qu’il a rencontrées – parfois romantiques, nostalgiques ou même utopiques.
«Le concept même de paradis est intrinsèquement iranien. Le mot paradis vient du vieux persan paridaida – qui signifie jardin clos. Il est donc naturel que ce mot résonne dans tous les coins d’un pays où l’histoire est pleine de nostalgie, les gens sont profondément romantiques et les fleurs sont partout. La jeunesse iranienne contemporaine a également développé ses propres notions de paradis et, pour la plupart, il est ancré en Perse. Son existence est liée à l’espoir, à la quête du changement, au désir d’un nouveau départ. Ces sentiments apportent avec eux un soupçon de nostalgie omniprésent, vu dans les contes de famille, les albums photo ou à travers la mémoire fanée de cousins ??éloignés qui ont émigré pour trouver leur propre ville paradisiaque. Sébastien Cuvelier
Photographe belge, Sébastien Cuvelier (né en 1975) vit et travaille au Luxembourg. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions internationales individuelles et collectives dont les Rencontres de la Photographie, Arles (2017). Paradise City a été exposé au centre d’art Nei Liicht, Dudelange, 2018 et Les Boutographies, Montpellier, 2019. Il a précédemment publié trois livres photo, Eunma Town (2015), Instant Star (2014), Gypsy Queens, éditions Husson (2013) )
Paradise City follows Sébastien Cuvelier’s search through both the contemporary and ancient landscapes of Iran to locate an elusive, dreamlike version of paradise.
Sebastien Cuvelier’s journey to Iran was inspired by a manuscript written on his late uncle’s journey to Persepolis nearly 50 years ago. In Paradise City, photographs from Cuvelier’s time in Iran are layered on top of his uncle’s diary to create a conversation between the two travels. The book follows his search through both the contemporary and ancient landscapes of Iran to locate an elusive, dreamlike version of paradise.
The Iran depicted in his uncle’s writings and photographs – which later surfaced in a briefcase – was far removed from that which confronted Cuvelier. The revolution of 1979 irrevocably transformed the country into a state in which citizens’ lives are restricted. The country’s young and connected population has had to constantly adjust its way of l