Malgré sa condition physique débilitante à vie, Shigeo Gocho (1946–1983) a laissé un héritage de trois collections photographiques et d’un volume d’œuvres d’art, ainsi que des impressions de contact, des cahiers et des livres de notes. La réévaluation de l’œuvre de Gocho a commencé à la fin des années 1980 et se poursuit aujourd’hui. Cela ne concerne pas seulement son histoire personnelle, mais aussi le fait que les allusions à divers phénomènes sociaux et « bords » représentés dans ses œuvres résonnent profondément avec de nombreuses personnes au cœur de leur être. Cet aperçu impressionnant présente les séries photographiques de Gocho ‘Self and Others” (1977), “Familiar Street Scenes (1981) et ‘Childhood’ (1983), ainsi que ses œuvres spirituelles et abstraites.
Né en 1946, Gocho a souffert d’une maladie qui a altéré son développement physique et raccourci sa durée de vie prévue. À partir de « Days » en 1971, sa photographie remarquable en noir et blanc et en couleur lui a valu d’être reconnu comme l’un des photographes les plus importants du 20e siècle. À travers divers portraits et instantanés, Gocho a utilisé la caméra pour observer l’histoire et la politique inhérentes cachées dans la vie quotidienne en ville, explorer les manières dont les émotions sont partagées entre les gens, interroger le rôle du photographe par rapport à son sujet, ou examiner la façon dont nous observons les autres.
En plus des photographies, « Shigeo Gocho : Works » comprend également les préfaces originales de sa série ainsi qu’une annexe avec un essai approfondi de Yukiko Tomiyama, une chronologie de la vie de Gocho et une liste de ses œuvres (veuillez noter que seule l’annexe est disponible en traduction anglaise).
« Ce que Gocho a capturé n’était pas un monde dans lequel les gens étaient placés dans des circonstances spéciales. Ce sont des scènes d’histoires et de politiques omniprésentes vues par n’importe qui au cours de la vie quotidienne à un certain âge et dans un certain endroit. Ce ne sont jamais des choses exagérées ou dramatiques. Mais c’est justement parce qu’ils sont banals qu’ils sont capables de stimuler et d’attiser les souvenirs et les sentiments des gens. Ils sont capables de réveiller ce qui est tombé dans les profondeurs les plus profondes du cœur, nous invitant à de nouveaux récits. De l’essai de Yukiko Tomiyama « Vivre à la limite » ; photos en n.b. et en couleurs.
Despite his debilitating lifelong physical condition, Shigeo Gocho (1946–1983) left a legacy of three photographic collections and one volume of artwork, as well as contact prints, notebooks, and memo books. The re-evaluation of Gocho’s œuvre began at the end of the 1980s and continues today. This not only concerns his personal story but also the fact that the allusions to various social phenomena and “edges” portrayed in his works deeply resonate with many people at the core of their being. This impressive overview features Gocho’s photographic series ‘Self and Others’ (1977), ‘Familiar Street Scenes (1981), and ‘Childhood’ (1983), alongside his spiritual and abstract artworks.
Born in 1946, Gocho suffered an illness that impaired his physical development and shortened his expected lifespan. Starting with “Days” in 1971, his remarkable photography in black-and-white and color has earned him recognition as one of the most important photographers of the 20th century. Through various portraits and snapshots, Gocho used the camera to observe the inherent history and politics hidden within daily life in the city, to explore the ways in which emotions are shared between people, to question the role of the photographer in relation to their subject, or examine the way we observe others.
In addition to the photographs, “Shigeo Gocho: Works” also includes the original forewords for his series as well as an appendix with an extensive essay by Yukiko Tomiyama, a chronology of Gocho’s life and a list of his works (please note that only the appendix is available in English translation).
“What Gocho captured was not a world in which people were placed in special circumstances. They are scenes of omnipresent stories and politics seen by anyone in the course of everyday life in a certain age and in a certain place. They are never exaggerated or dramatic things. But it is exactly because they are commonplace that they are able to stimulate and stir people’s memories and feelings. They are able to awaken what has fallen into the innermost depths of the heart, beckoning us on to new narratives.” ― from Yukiko Tomiyama’s essay “Living on the Edge”






















