Something Vibrantly Alive, projet lauréat de la bourse de recherche curatoriale des Rencontres d’Arles, tente de (re)mettre en relation la photographie et le règne minéral.
Si la chimie du processus photographique s’origine dans l’extraction de minerais antédiluviens (bitume, argent…), qu’en est-il à l’ère de la post-photographie, de l’immédiateté des réseaux et des clichés numériques?
À partir de recherches et d’œuvres d’aujourd’hui qui creusent les sous-sols en quête de sens profond et de temps long, le livre s’envisage comme une exhumation progressive des strates et des objets qui ponctuent l’histoire encore en train de s’écrire d’un médium qui est passé de technique à technologique.
Plus largement, c’est le rapport entre l’image et l’archéologie, entre l’explosante et le fixe, pour reprendre le paradoxe d’André Breton cher à Cartier-Bresson, qu’il s’agit d’actualiser. Et cette enquête, nécessairement partielle comme les fouilles et les carottages, se fait au risque du souffle vital des images.
S’appuyant sur les œuvres de plus de 25 artistes, à la croisée des archives, de l’anthropologie, de l’art contemporain et de la géologie, Jean-Christophe Arcos explore une « minéralogie visionnaire » : une photographie envisagée comme pierre – trace persistante, réceptacle du temps, résistance à l’effacement.
Andrés Barón, Louidgi Beltrame, Claude Cattelain, Coraline de Chiara, Marion Dubier-Clark, Anne-Valérie Gasc, Isabelle Giovacchini, Noémie Goudal, Alice Guittard, Laurent Lacotte, Guillaume Linard-Osorio, Souad Mani, Wilfried Nail, Frédéric Nakache, Riccardo Olerhead, Angyvir Padilla, Hélène Paris, Régis Perray, Simon Pfeffel, Gilles Pourtier, Olivier Sévère, Sammy Stein, Éric Stephany, Vincent Voillat, Virginie Yassef, Léonie Young ; sous la direction et préface de Jean-Christophe Arcos, photos en n.b. et en couleurs;











