Ce livre rassemble des travaux de deux séries photographiques, Our Present Invention (2012-14) et All My Gone Life (2014-17), ainsi que deux collages de textes, tous réalisés et axés spécifiquement sur les États-Unis. À travers un mélange d’écriture, de portraits, de paysages et d’images d’archives appropriées, le livre décrit les rencontres quotidiennes avec un désir tendu, une liberté inégale, une peur irrationnelle et une profonde division structurelle, se demandant si les réalités historiques et contemporaines de la violence anti-noire et sexiste – lorsqu’elles sont traitées comme des aberrations – ne servent en fait pas à voiler la fonction essentielle de la violence dans le maintien de la société «civile». One Wall a Web trace un parcours chronologique à travers la production de deux séries dont la première (Our Present Invention) se lance avec un intérêt particulier pour l’intrication de la masculinité avec la violence. La deuxième série de photographies (All My Gone Life) comprend deux chapitres, dont le premier est constitué d’images d’archives appropriées qui retracent les continuités entre les circonstances passées et présentes. Ces images revenant entrent en dialogue avec le dernier volet des photographies contemporaines du deuxième chapitre, qui s’adressent à la forme spectrale et aux coûts viscéraux de cette histoire dans l’avant-dernière section du livre. One Wall a Web se termine par un essai approfondi qui explore les résonances entre le champ des études noires, les questions de la vie noire et l’étrange ontologie de l’image photographique.
This book gathers together work from two photographic series, Our Present Invention (2012-14) and All My Gone Life (2014-17), as well as two text collages all made in and focused specifically on the United States. Through a mixture of writing, portraiture, landscape and appropriated archival images, the book describes quotidian encounters with fraught desire, uneven freedom, irrational fear and deep structural division, asking whether the historical and contemporary realities of anti-Black and gendered violence – when treated as aberrations – do not in fact serve to veil violence’s essential function in the maintenance of ‘civil’ society. One Wall a Web traces a chronological path through the production of two series, the first of which (Our Present Invention) sets out with a particular interest in the entanglement of masculinity with violence. The second series of photographs (All My Gone Life) comprises two chapters, the first of which consists of appropriated archival images which track continuities between past and present circumstances. These revenant images enter into dialogue with the final strand of contemporary photographs in the second chapter, which address themselves to the spectral form and the visceral costs of this history in the book’s penultimate section. One Wall a Web concludes with an extensive essay that explores resonances between the field of black studies, questions of black life, and the strange ontology of the photographic image.
