Cette ode élégiaque et sombre de Tim Richmond à une partie côtière du canal de Bristol tisse poétiquement des vies frappées par des décennies d’austérité et d’isolement.
Le long de ce tronçon de vingt milles de l’un des plus longs vasières côtiers du monde, Love Bites de Richmond rencontre ceux qui tentent de trouver du sens et du plaisir dans une petite ville d’Angleterre. Sous des photographies quotidiennes de banques alimentaires, de punks, d’arcades de plaisir, de clubs échangistes, d’abris et de maisons neuves, Richmond trouve un malaise décroissant à l’égard de ses sujets, un microcosme apathique de la post-austérité, de la Grande-Bretagne post-Brexit. Love Bites permet à ces tensions de se dissiper en surface : pauvreté alimentaire, isolement, déclin commercial, précarité du logement, sans-abri, désir inassouvi et nostalgie se mêlent dans le ciel couvert et large du chenal et de son littoral plat et tentaculaire.
Poursuivant une longue lignée de photographes britanniques qui tissent poésie et lyrisme dans des projets de documentaires sociaux, Richmond utilise une palette de couleurs délicate et une lentille sympathique pour capturer les réalités quotidiennes de l’isolement et du désir dans ce coin du sud-ouest de l’Angleterre.
Richmond’s elegiac, sombre ode to a coastal stretch of the Bristol Channel poetically weaves together lives hit by decades of austerity and isolation.
Along this twenty-mile stretch of one of the world’s longest coastal mudflats, Richmond’s Love Bites encounters those attempting to find meaning and pleasure within small-town England. Beneath everyday photographs of food banks, punks, pleasure arcades, swingers’ clubs, shelters and new-build houses, Richmond finds a waning unease to his subjects: a listless microcosm of post-austerity, post-Brexit Britain. Love Bites allows these tensions to simmer on the surface: food poverty, isolation, commercial decline, housing precarity, homelessness, unfulfilled desire and longing mingle in the overcast, wide skies of the channel and its flat, sprawling coastline.
Continuing in a long line of British photographers that weave poetry and lyricism into social documentary projects, Richmond uses a delicate colour palette and sympathetic lens to capture the everyday realities of isolation and desire in this corner of Southwest England.