“L’histoire objective de l’Angleterre ne signifie pas grand-chose si l’on n’y souscrit pas, c’est mon cas.
Comme c’est le cas des gens présents sur ces photographies, confrontés à la désindustrialisation au sein d’un système qui ne tient aucun compte de leur vie.
Pour eux je fais partie du superflu : leur lutte est indépendante de leur vie, mais pas de mon espérance.
Voici un livre subjectif sur l’Angleterre telle que je l’ai vécu.
Je mets la main sur ce qui ne m’appartient pas, je convoite la vie de l’autre.
Ces photos parlent davantage de moi que de ce qu’elles montrent.
Ce livre est un roman dont le sujet est une métaphore.” -Chris Killip.
Les cinquante photographies de cet ouvrage ont un impact immédiat et inoubliable. Elles sont l’œuvre d’un photographe européen dont le regard ne transige pas. Il dévoile la réalité inflexible d’une société industrielle en déclin, dans l’Angleterre du Nord-Est des années quatre-vingts. Faisant suite aux photographies, un essai est l’occasion d’une collaboration unique et remarquable entre Sylvia Grant et John Berger.
Chris Killip est né et a grandi dans l’Île de Man. Son premier livre, l’Île de Man a été publié en 1980. Il vit actuellement dans le Nord-Est de l’Angleterre où il a participé à la grande exposition sur cette région Un autre pays en 1989. Son œuvre est conservée dans les musées de plusieurs pays du monde ; essai de John Berger et Sylvia Grant, photos en n.b.











