La saturation de notre paysage social par les photographies et les photographes est évidente d’un point de vue public. La photographie est sans doute le médium le plus démocratique, encore plus accessible aujourd’hui à travers la culture et la classe que la langue. À certains égards, cela a été le sujet le plus durable de Lee Friedlander : la façon dont les citoyens ordinaires interagissent avec le monde en faisant des images de celui-ci, ainsi que la façon dont ces images et les images construites à des fins publicitaires ou politiques définissent l’espace public.
Dans Lee Friedlander : The People’s Pictures, nous voyons des photographies couvrant six décennies, la plupart aux États-Unis mais aussi dans certaines parties de l’Europe occidentale et de l’Asie. Ces images sont uniquement des photographies de Friedlander : autant sur ce qui se trouve devant l’appareil photo que sur la redéfinition permanente du médium par le photographe. Comme son exploration des mots, des lettres et des chiffres dans le paysage social, ces photographies de la présence de la photographie dans la rue semblent inévitables à la vaste orchestration visuelle de Friedlander de ce à quoi ressemble notre société. Mais ne vous y trompez pas, les photographies de Friedlander ne sont pas des documents objectifs ; ce sont des créations intentionnelles, écrites, ludiques, intelligentes, réalisées grâce à sa collaboration inédite avec le temps et le lieu ; textes de Patrick White et John Hawkes, photos en n.b.
The saturation of our social landscape by photographs and photographers is apparent from any public point of view. Photography is arguably the most democratic of mediums, even more accessible today across culture and class than language. In some regards, this has been Lee Friedlander’s most enduring subject: the way that average citizens interact with the world by making pictures of it, as well as how those pictures and the pictures constructed for advertising or political purposes define the public space.
In Lee Friedlander: The People’s Pictures we see photographs spanning six decades, most of the geographic United States and parts of Western Europe and Asia. These pictures are uniquely Friedlander photographs: as much about what’s in front of the camera as they are about the photographer’s lifelong redefining of the medium. Like his exploration of words, letters and numbers in the social landscape, these photographs of photography’s street presence seem inevitable to Friedlander’s vast visual orchestration of what our society looks like. But make no mistake, Friedlander’s photographs are not objective documents; they are intentional, authored, playful, intelligent creations made through his unprecedented collaboration with time and place.