Flowers Drink the River couvre les deux premières années de la transition entre les sexes de Pia, alors qu’elle photographie sa petite communauté dans le Maine rural et la beauté et la terreur de vivre comme une femme trans dans une petite ville de droite. Des scènes de papillons et de soie d’araignée flottante, des corps trempés dans la boue qui s’entremêlent, une maison en feu, des copines se pissant dessus depuis les branches d’arbres, des animaux nocturnes et des rituels euphoriques ornent des paysages imprégnés de flash. Sous la lune, les frontières entre les hommes, les animaux et la terre s’estompent. Flowers Drink the River est une quête animiste de beauté, de résistance, de sécurité et de magie dans un monde souvent dépourvu de ces choses. C’est une note d’amour pour les travailleurs ruraux, les femmes trans, les lesbiennes, les queers et les gens des bois du centre du Maine. Pia retrouve la beauté et l’appartenance en créant une utopie cachée à peine hors de portée.
Les photographies de Pia commencent par des actes patients de co-création. Elle met en scène des sculptures délicates faites de soie d’araignée, de fleurs et d’autres matériaux naturels, puis elle attend que la terre et l’eau, le vent, la lumière ou une teigne errante commencent à interagir avec elles de manière imprévisible. Parfois la création prend la forme de construire la confiance avec les animaux, soigneusement, sur plusieurs nuits.
« chaque nuit pendant une semaine en août, je m’asseyais dans l’herbe haute et infestée de tiques derrière le verger couvert d’or Scent Killer, portant un costume de ghillie, tenant un plateau rempli de pommes écrasées dans une main, et un câble de déclenchement d’obturateur improvisé de 30 pieds attaché à mon appareil photo 4 5 dans l’autre main. La même famille de cerfs se sentait plus à l’aise avec ma présence chaque nuit. Finalement, ils mangeaient les fruits mûrs de mes mains. Le mardi suivant, j’aurais ma première consultation. Je gardais le secret, sachant qu’il n’y avait aucun moyen de faire la transition en toute sécurité à cet endroit, mais aussi aucun moyen de cacher mon corps changeant au cours des mois et des années qui suivront. » – Pia-Paulina Guilmoth
Présentée sous forme de volume suisse grand format 3/4, la couverture de Flowers Drink the River est remplie de reproductions d’un papier artisanal rose vieilli que Pia a trouvé caché dans une maison abandonnée en bas de la route de sa maison. Elle a ensuite recouvert d’un pigment rouge en poudre une toile d’araignée trouvée le long de la rivière et l’a collée sur le papier. Sur ce, une plaque de tissu a été ajoutée, tandis que la couverture intérieure présente un contact imprimé en facsimile 4×5″ qu’elle a fait dans sa salle de bain.
Flowers Drink the River spans the first two years of Pia’s gender transition, as she photographs her small community in rural Maine, and the beauty and terror of living as a trans woman in a small right-wing town. Scenes of moths and floating spider silk, mud-drenched bodies intertwining, a burning house, girlfriends pissing on each other from tree branches, nocturnal animals, and euphoric rituals adorn flash-soaked landscapes. Under the moon, the boundaries between people, animals, and the land soften and blur. Flowers Drink the River is an animistic search for beauty, resistance, safety, and magic in a world often devoid of these things. It’s a love note to rural working-class people, trans women, lesbians, queer people and the backwoods of central Maine. Pia finds beauty and belonging as she creates a utopia hidden just barely out of reach.
Pia’s photographs begin with patient acts of co-creation. She stages delicate sculptures out of spider silk, flowers, and other natural materials, then she waits as the land and water, wind, light, or a stray moth, begin to interact with them in unpredictable ways. Sometimes the creation takes the form of building trust with animals, carefully, over many nights.
“each night for a week in august i would sit in the tall, tick-infested grass behind the orchard covered in Scent Killer Gold, wearing a ghillie suit, holding a tray full of crushed apples in one hand, and a 30 foot makeshift shutter release cable attached to my 4×5 camera in the other hand. The same family of deer would get more comfortable with my presence each night. Eventually they were eating the ripe fruit from my hands. The following Tuesday i would have my first hrt consultation. I was keeping it a secret, knowing there was no way i could safely transition in this place, but also no way i could hide my changing body over the following months and years.” – Pia-Paulina Guilmoth
Presented as large format 3/4 Swiss bound volume, Flowers Drink the River’s cover is replete with reproductions of an aged pink craft paper that Pia found stashed in an abandoned house down the road from her home. She then covered a spider web found along the river in a powdered red pigment and adhered it to the paper. Over this a cloth nameplate has been added, while the inside cover features a tipped on facsimile 4×5″ contact print that she made in her bathroom.