Voici ce que Tod Papageorge dit de « At the Beach » :
« Je pense qu’une partie de l’objet de ces photos de plage est la différence entre nos idées préconçues d’un endroit et ce qu’il s’avère être lorsque nous y arrivons. Dans ce cas (de Los Angeles et de son littoral), je pense qu’il est également juste de suggérer que ces idées préconçues sont particulièrement fortes, façonnées comme elles l’ont été irrésistiblement par les films et la musique populaire. Donc, comme premier point, ce que je voulais faire sur ce projet était d’examiner ces idées préconçues (du moins telles que je les ai conjurées) à travers le pouvoir descriptif de la photographie afin de déterminer ce que deux semi-mythes – le monde des surfeurs et la vie des plages du sud de la Californie – ressemblaient « vraiment ».
« Décrire un lieu et en même temps le réinventer est une double intention de la part du photographe à laquelle nous devrions être habitués maintenant quand nous regardons et pensons à des photographies. Cela semble être une contradiction intégrée dans des images intéressantes, sinon le médium de la photographie elle-même. Avec ces images, alors, j’ai travaillé avec la conviction que plus j’étais proche de décrire la nature littérale du lieu et des gens que je photographiais, plus les images qui sont sorties de ce processus pourraient être surprenantes. Tout en transformant (je l’espérais), la physicalité désinvolte et non consciente de ces baigneurs se déplaçant des promenades sur le sable et de nouveau dans la forme et le sens.
« Je parle de ce que j’espérais pour les photos, bien sûr – elles ne décrivent peut-être pas ces choses du tout. Mais que j’aie raison ou tort au sujet de ces photos, il va sans dire qu’une bonne photographie doit, dans un sens palpable, distinguer ce qu’elle décrit. »
Here, Tod Papageorge writes about “At the Beach”:
“I think that part of what these beach pictures are about is the difference between our preconceptions of a place and what, when we get there, that place turns out to be. In this case (of Los Angeles and its coastline), I think it’s also fair to suggest that those preconceptions are particularly strong, shaped as they irresistibly have been by the movies and popular music. So, as a first point, what I wanted to do on this project was examine those preconceptions (at least as I conjured them) through the descriptive power of photography in order to pin down what two semi-myths – the world of surfers and the life of southern California beaches –‘really’ looked like.
“To describe a place and yet at the same time reinvent it is a double intention on the part of the photographer that we should be used to by now when we look at and think about photographs. It seems to be a contradiction built into interesting pictures, if not the medium of photography itself. With these pictures, then, I worked with the belief that the closer I came to describing the literal nature of the place and people I was photographing, the more surprising the pictures that came out of that process might be. All while transforming (I hoped), the casual, unselfconscious physicality of these beachgoers moving from the boardwalks onto the sand and back again into form and meaning.
“I’m speaking of what I hoped for the photographs, of course – they may not describe these things at all. But whether I’m right or wrong about these particular pictures, it should go without saying that a good photograph must, in some palpable sense, distinguish what it describes.”