1ère édition Limitée à 750 / 1st edition Limited on 750.
Ancré dans l’histoire personnelle et la mémoire collective, Migration Patterns offre une réflexion puissante sur la présence toujours vivante de la culture noire du Sud dans le nord de la Californie, en particulier dans les villes d’Oakland, de San Francisco et dans la ville natale de Brandon Ruffin, Richmond.
Rooted in personal history and collective memory, Migration Patterns offers a powerful reflection on the enduring presence of Southern Black culture in Northern California; particularly in the cities of Oakland, San Francisco, and Brandon Ruffin’s hometown, Richmond.
Le projet s’ouvre avec Siobhan, un poème d’Enjoli Flynn-Ruffin, et est accompagné d’un essai du journaliste et critique culturel Pendarvis Harshaw. Ensemble, ces textes présentent le livre non pas simplement comme une collection de photographies, mais comme une méditation lyrique sur l’héritage, la migration et l’évolution du sens du foyer.
Descendante de Louisianais ayant émigré vers l’Ouest durant la Grande Migration, Ruffin explore la manière dont la culture se transmet à travers la distance et le temps — comment elle s’adapte, résiste à l’effacement, et demeure inscrite dans le langage, les gestes et les rituels. Plutôt que d’illustrer l’histoire de manière didactique, Migration Patterns avance avec une intimité feutrée, laissant émerger les traces de l’identité sudiste à travers l’atmosphère, la mémoire et la présence.
Le travail est traversé d’une tension contemplative entre la vie et la mort, entre l’arrivée et le départ. Ruffin se tient dans l’immobilité à la fois de la naissance et du deuil, interrogeant ce que signifie migrer non seulement à travers les territoires, mais aussi à travers des seuils spirituels. En ce sens, Migration Patterns devient non seulement un document sur le déplacement physique, mais aussi une réflexion sur les migrations que chacun de nous traverse : vers l’existence, vers l’héritage, et finalement, vers le souvenir.
L’ouvrage est particulièrement attentif au terrain émotionnel de la transition. Il interroge ce qui se perd et ce qui perdure lorsque des communautés sont déplacées ou transformées, et comment ces changements influencent le sentiment d’appartenance. Au cœur du projet, Migration Patterns est une réflexion sur la lignée : sur ce que signifie être la continuation d’une histoire, et sur la responsabilité de la documenter avec soin.
Avec cette monographie, Ruffin apporte une voix essentielle au canon de la photographie noire contemporaine — une voix qui relie passé et présent, intime et collectif, silence et témoignage.
The project opens with Siobhan, a poem by Enjoli Flynn-Ruffin, and is accompanied by an essay from journalist and cultural critic Pendarvis Harshaw. Together, these texts frame the book not simply as a collection of photographs, but as a lyrical meditation on legacy, migration, and the evolving meaning of home.
As a descendant of Louisianans who moved west during the Great Migration, Ruffin explores how culture is carried across distance and time. How it adapts, resists erasure, and remains encoded in language, movement, and ritual. Rather than illustrating history in a didactic sense, Migration Patterns moves with a quiet intimacy, allowing traces of Southern identity to surface through atmosphere, memory, and presence.
Woven into the work is a contemplative tension between life and death, between arrival and departure. Ruffin stands in the stillness of both birth and mourning, asking what it means not only to migrate across land, but also across spiritual thresholds. In this sense, Migration Patterns becomes not just a document of physical relocation, but a reflection on the migrations we each undergo: into being, into legacy, and eventually, into memory.
The work is especially attuned to the emotional terrain of transition. It considers what is lost and what endures when communities are displaced or transformed, and how those shifts impact one’s sense of belonging. At its heart, Migration Patterns is a reflection on lineage: on what it means to be the continuation of a story, and on the responsibility of documenting that story with care.
With this monograph, Ruffin adds a vital voice to the canon of contemporary Black photography. One that bridges past and present, personal and communal, silence and testimony.
