Livre Épuisé. Exemplaire Neuf.
Town of C de Richard Rothman est une méditation photographique sur ce qui se trouve sous la surface troublante de la culture américaine, vue à travers l’objectif d’une petite ville le long de la chaîne des Rocheuses du sud du Colorado. Enraciné dans la tradition des livres photographiques socialement critiques qui ont pris l’Amérique comme sujet – « American Photographs » de Walker Evans, « Les Américains » de Robert Frank et « What We Bought » de Robert Adams, entre autres – « Town of C » englobe et approfondit le thème américain, suscitant des réflexions sur l’environnement dans son ensemble. Il commence par un prologue de titres et d’images alternants qui annoncent les forces élémentaires de la nature : l’eau, et la source de la rivière qui traverse la ville ; la tectonique de la région et les montagnes qui se sont élevées au-dessus d’eux pour façonner et encadrer le paysage ; et la lumière, source d’énergie qui alimente la vie elle-même.
L’expérience américaine de plus en plus dystopique est placée dans le contexte plus large de notre présence perturbée dans le monde. Le livre, un récit visuel soutenu et roman, tente de pénétrer et de révéler le cœur d’une petite ville et, par extension, la culture dont elle est issue et la vie des personnes qui ont façonné cette culture, et qui sont à leur tour façonnées par elle. Des portraits variés et divers couvrent différentes générations et classes sociales, des nourrissons aux personnes âgées, des sans-abri aux riches. Ils témoignent de la lutte pour survivre et s’élever, et attestent d’une soif éternelle de désirs non partagés qui alimentent l’interaction humaine de manière imprévisible. La nature tragique de la condition humaine explorée dans les portraits, les nus et le paysage altéré de C est placée en contrepoint de la beauté ravissante d’un monde naturel en voie de disparition encore capable de générer la crainte, l’émerveillement, et un respect pour la vie ; photos en n.b.
Richard Rothman’s Town of C is a photographic meditation on what lies beneath the unsettling surface of American culture, as seen through the lens of a small town along the Front Range of Southern Colorado’s Rocky Mountains. Rooted in the tradition of the socially critical photography books that have taken America as their subject — Walker Evans’ “American Photographs,” Robert Frank’s “The Americans,” and Robert Adams’ “What We Bought,” among them — “Town of C” both encompasses and expands on the American theme, provoking thoughts about the larger environment. It begins with a prologue of alternating titles and images that announce the elemental forces of nature: water, and the source of the river that runs through the town; the region’s tectonics and the mountains that have risen above them to shape and frame the landscape; and light, the source of energy that fuels life itself.
The increasingly dystopian American experience is placed within the larger context of our disturbed presence in the world. The book, a novel-like, sustained visual narrative, attempts to penetrate and reveal the heart of a small town and, by extension, the culture it has sprung from and the lives of the people who have shaped that culture, and who are in turn shaped by it. Varied, wide-ranging portraits span generations and classes, from infants to the elderly, from the homeless to the wealthy. They bear witness to the struggle to survive and ascend, and attest to an eternal hunger for unrequited longings that fuel human interaction in unpredictable ways. The tragic nature of the human condition explored in the portraits, nudes, and altered landscape of C is set against the rapturous beauty of a vanishing natural world still capable of generating awe, wonder, and a reverence for life.
